Grâce au don dans le cadre de l’urgence cyclonique de 2022, 111 familles bénéficiaires de HARDI Madagascar ont reçu 2 feuilles de tôle chacune soit 222 distribuées et onze ménages ont reçu 8 planches chacune soit 88 planches distribuées. Par ailleurs, nous avons aussi distribué des draps de 2eme main, en friperie sur le marché local.
En 2022, plusieurs cyclones se sont succédé dans le pays dans un laps de temps assez court. Ce qui n’a pas permis à la population de se reprendre. Lors du passage des cyclones Ana, Batsirai et Emnati à Madagascar en 2022, des ménages bénéficiaires de HARDI Madagascar ont dû rejoindre les centres d’accueil mis en place par l’État en attendant que les eaux se retirent.
Souvent dans ce genre de situation, les associations, comme l’État, fournissent des vivres aux familles, ainsi que des produits de première nécessité. Mais aucune organisation ou institution n’intervient pour aider les familles à se rééquiper. D’où notre intention de donner des draps aux familles et de les aider à consolider ce qui leur sert de maison ou d’abri. Nous avons sollicité le soutien de HARDI France pour donner un coup de main à nos familles, notamment par le don de couvertures, et une aide pour colmater les « maisons ».
Pour arriver à cette répartition et ce choix d’activités, nous nous sommes approchées des familles pour identifier leurs besoins en matière d’habitat.
Comme dans toutes nos distributions, les bénéficiaires signent dans le registre. Ce sont toujours les mères de famille qui peuvent se libérer.
Enquête d’identification des besoins en matière d’habitat
Nous avons beaucoup appris au cours de cette enquête. Un vrai casse-tête pour aider des familles parce qu’elles sont majoritairement locataires de terrain ou de maison et tous les travaux impliquent des négociations avec les propriétaires. Malgré l’urgence de la situation, aucune intervention n’est possible immédiatement. Ce fut un frein dans notre élan de solidarité. Il a fallu reréfléchir sur ce qui était faisable au vu des particularités du contexte.
Dans l’esprit de HARDI, nous voulions répondre au mieux aux vraies préoccupations de nos familles bénéficiaires en matière de logement. En effet, l’habitat est une des grandes problématiques des habitants des bas quartiers. Mais les familles ont très peu de moyens à investir dans l’amélioration de l’habitat comme le montrent les quelques photos prises lors de visites à domicile.
Pour le statut d’occupation des maisons, il en ressort que plus de la moitié sont des locataires, de terrain ou de maison. En effet, il est courant que le propriétaire loue juste le terrain sans bâti, pour les familles c’est aussi bon marché, mais très précaire dans la mesure où s’il y a litige, elle est obligée de tout démonter. Ce qui explique par ailleurs le caractère « provisoire » de la maison qui est faite de matériaux de récupération et de planche et non de briques.
- La priorisation par les familles des travaux qu’elles souhaiteraient pour améliorer leur habitat par rapport aux intempéries.
Tout au long de l’enquête, nous avons vu que les familles se retrouvent à 6 voire plus dans une pièce de 3 x 3 m souvent moins et les abris sont constitués de déchets et de bois achetés.
L’infiltration de l’eau est récurrente, que ce soit par le toit, le mur ou le sol. D’où l’idée de dons de feuilles de tôle et de planche, pour consolider les toits et les murs.
Des dépenses ont eu lieu, notamment liées :
- au secours famille : achat de 110 feuilles de tôle, soit 6.660.000MGA ou 1560.2 € et achat de 88 planche de bois soit 480.000MGA ou 131.38 €
- aux indemnités des jeunes enquêteurs soit 122.000 MGA ou 28,60€.