Quel émerveillement d’accueillir Martial qui a été préscolarisé chez HARDI à son 5ème année, a été inséré à l’EPP, a poursuivi son parcours scolaire jusqu’au Bac et a eu son Bac en 2020. Il a été toujours accueilli, suivi et accompagné par l’équipe éducative de HARDI. Il a donné son temps en tant que bénévole au parcours Tsinjo Talenta HARDI en 2021. Il a écouté l’incitation du directeur de poursuivre ses études supérieures. Il a été motivé et a démontré sa volonté d’aller plus loin. Nous vous laissons parcourir son récit et ce qu’il devient ainsi que son ambition dans le futur.
« Je suis RAVAOJANAHARY Herizo Martial, 22 ans et né à Andavamamba anjezika et habite à Antohomadinika atsimo. Petit, j’étais élevé par ma grand-mère car ma mère était une volage et m’a laissé-pour-compte. Agé de cinq ans, j’étais préscolarisé chez HARDI dont le centre était tout près de nous. HARDI m’a inséré à l’Ecole Primaire Publique à Anatihazo Isotry après de la classe T1 (première année en enseignement primaire) jusqu’en T5 (cinquième année en enseignement primaire). J’ai décroché le Certificat d’Études Primaires et Élémentaires (CEPE) en 2011 avant de continuer mes études à école catholique jean XXIII Anatihazo de la classe de sixième en troisième. Après avoir eu mon BEPC et réussi le concours d’entrée en seconde, j’ai préparé mon baccalauréat Lycée moderne d’Ampefiloha.
C’était là que j’ai commencé à galérer car il n’y avait pas assez de moyens. J’ai dû travailler comme docker tout en maintenant le cap, c’est-à-dire, le bac en poche. Finalement, je l’ai eu en 2022. J’ai toujours continué mes petites activités dans le cadre informel car chez nous, on n’arrivait pas à joindre les deux bouts.
Mme Manda était à la fois, Responsable à notre église et éducatrice des jeunes chez HARDI m’a recruté parmi les jeunes en insertion professionnelle. Plus tard, j’ai réussi mon entretien pour le poste de bénévole du projet Tsinjo Talenta de HARDI. Finalement, à part les formations que j’ai dispensées, j’ai aussi fait office de coursier du Service administration et financier). Le Directeur de HARDI m’a fortement conseillé de continuer mes études et j’ai choisi la filière gestion et comptabilité à GSI Soarano. L’ONG HARDI a subventionné la nourriture et les frais de déplacement pendant la formation qui a duré trois mois. Cela étant, j’ai fait un stage en comptabilité générale chez HARDI tout en y travaillant en tant que coursier. J’ai pensé après que ce serait intéressant de tenter des concours auprès de l’administration publique pour devenir un fonctionnaire. D’où, l’idée de passer un concours de police en servant de mon diplôme de BEPC (le minimum requis pour ce concours) que j’ai bien réussi car j’étais admis à l’Ecole Nationale des Inspecteurs et Agents de Police (ENIAP) à Antsirabe le 6 novembre 2022. J’ai fait la présentation sous le drapeau en tant qu’agent de police en décembre 2022. Je suis en stage d’observation au sein du CSP Analakely jusqu’au 15 janvier 2021.
Les difficultés au sein de ma famille m’ont poussé à progresser. J’avais admiré les autres qui ont déjà réussi. Après tout, j’ai de la chance car je suis diplômé. Les appuis tels que celui de HARDI était bénéfique. Je tiens à remercier l’ONG HARDI, Madame Manda, son Directeur et Mme Kay (qui a beaucoup donné). Un message pour les jeunes. Soyons fiers d’être du bas quartier, surpassons l’exclusion dont nous sommes victimes, visons nos objectifs, l’ONG HARDI est toujours en appui, restons concentrés, focalisons sur l’essentiel et l’utile, ne dormons pas sur nos lauriers, il y a beaucoup à faire, ne soyons jamais complexés, restons fixer sur l’objectif, restons loyaux et réalistes avec des objectifs à notre portée sur le plan physique et intellectuel, assumons nos obligations familiales, nous sommes les mêmes, faisons des efforts, j’en ai fait, vous serez l’avenir de ce pays et de votre famille. »
L’objectif de Martial ?
« Mon objectif immédiat est de finir ma formation en police, de monter plus tard en grade, de transmettre des savoir-faire à mes cadets, d’aider ma famille et d’être au service de la nation ».