Alphabétisation et Réinsertion scolaire
Présentation :
Le Volet ESD ou Enfant en Situation Difficile est le noyau dur de l’action de l’association depuis ses débuts. La problématique est relativement simple et bien connue. Les parents déscolarisent les enfants faute de moyens financiers. A côté de ce problème financier, les intérêts accordés par les parents à l’instruction de leurs enfants. sont minimes. Beaucoup d’enfants sont en déperdition scolaire ou n’ont jamais fréquenté l’école. Les enfants sont livrés à eux même.
Le Volet Enfants en Situation Difficile est une émanation du Volet Enfants des Rues. HARDI travaille en collaboration avec les CISCO de la Commune Urbaine d’Antananarivo, les Chefs Fokontany et la plateforme des ONGs dans le domaine de l’éducation(Aide et Action, ENDA Océan Indien, Graines de Bitume, etc.).
Objectifs et Actions engagées :
Ce Volet vise la réinsertion scolaire et sociale des enfants des Bas quartiers de Tananarive après un passage allant de 1 à 2 ans dans le Centre HARDI. Le programme de réinsertion scolaire suit le même rythme que l’année scolaire pour habituer les enfants et faciliter leur retour dans le système normal. L’éducation des enfants se répartis également selon des niveaux correspondants au système officiel.
Pour les enfants en déperdition ou hors cursus scolaire, HARDI propose des classes avec des activités d’éveil, d’éducation et d’instruction adaptées à leurs besoins et à leurs capacités.
Pour les enfants en âge préscolaire, des activités sont menées dans le but de préparer les enfants de moins de 6 ans à l’enseignement primaire. La classe préscolaire a pour but de prévenir la non-scolarisation des enfants faut d’argent, d’actes de naissance et aussi par manque de volonté des parents.
Par ailleur, des activités parascolaire font parties intégrantes de leur formation pour maximiser l’éducation des enfants : classes découvertes, art du cirque, art plastique, etc.
Accompagnement des familles dans les démarches d’enregistrement rétroactif de naissance :
Depuis l’année scolaire 2011 -2012, 34% de 1 100 enfants enquêtés chez HARDI n’ont pas d’acte de naissance. En 2015 -2016, 30% n’en ont pas et 13% des parents d’enfants fréquentant HARDI sont sans état civil.
Les personnes sans état civil, sans acte de naissance ni carte d’identité, sont des personnes dites « fantômes »1 : elles n’ont pas été enregistrées à la mairie dans les 12 jours suivant leur naissance. Même si elles sont vivantes physiquement, elles n’existent pas administrativement : elles ne peuvent ni voter, ni avoir de compte bancaire, ni obtenir un diplôme, ni s’engager nulle part….dans l’avenir. Et maintenant, elles ne peuvent pas accéder aux écoles officielles, ne pourront pas passer les examens nationaux (CEPE) et donc ne pourront pas poursuivre le cursus scolaire entamé chez HARDI.
Objectifs :
– Permettre aux enfants accueillis chez HARDI, leurs fratries, leurs parents sans état civil de l’obtenir. Depuis 2015 – 2016, le projet est étendu auprès des familles sans état civil de plusieurs communes des bas quartiers aux alentours du siège d’HARDI.
– Partager les pratiques et les expériences d’HARDI aux seins de la plateforme Enfants Des Rues qui regroupe 22 associations locales.
– Plaidoyer auprès des autorités, des élus, de l’administration, de la justice afin qu’ils mettent les moyens avec HARDI pour faciliter les démarches d’obtention de l’état civil.
Les actions menées par Hardi:
– Information et sensibilisation du public cible sur l’importance de l’enregistrement de la naissance d’un enfant dans les registres de l’état civil et pour un adulte d’avoir une pièce d’identité.
– Identification des enfants dont le dossier d’inscription ne comporte pas de copie de l’acte de naissance.
– Mobilisation des parents par des visites à domicile pour les amener à entreprendre les
démarches administratives pour l’enregistrement rétroactif de naissance et information relatives aux différentes étapes de cette démarche.
– Accompagnement et mobilisation permanente tout au long du processus des parents engagés dans les démarches
- Démarche auprès du Fokontany (mairie de quartier) pour obtenir le certificat de
résidence et un certificat attestant que l’enfant n’a pas de copie d’acte de naissance,
pour viser la déclaration solennelle sur l’honneur faite par la mère ou le tuteur. - Démarche auprès de centre de santé pour effectuer la visite somatique (étude du
corps de l’enfant pour confirmer un âge estimé) - Démarche auprès des responsables de l’état civil des arrondissements de la mairie de
la commune urbaine d’Antananarivo pour planifier les séances d’enquête qui
permettra d’établir si la naissance de la personne pour laquelle la démarche est
effectuée n’a pas été réellement enregistrée. - Dépôt de dossier auprès du tribunal de première instance et demande de proposition
de date d’audience pour le jugement supplétif. - Collecte des verdicts du tribunal et suivi d’application de la décision du tribunal quant
à l’inscription rétroactive de la naissance dans les registres de l’état civil. - Retrait de la première copie auprès des responsables de l’état civil de la première
copie de l’acte de naissance et remise aux intéressés